2025 est là, et il devient impossible d’ignorer les dégradations que subit chaque année notre planète bleue. Comment limiter son empreinte écologique ?
La consommation domestique d’eau a explosé ces dernières années, augmentant de 600 % entre 1960 et 2014. Bien que l’eau couvre environ 71 % de la surface terrestre, seulement 1 % n’est accessible pour les humains. Le cycle naturel de l’eau (évaporation et précipitations) est perturbé par les activités humaines : consommation excessive, artificialisation des sols, et changements climatiques entraînant des sécheresses et des inondations de plus en plus fréquentes et extrêmes.
Selon l’ONU, près de 6 milliards de personnes seront touchées par des pénuries d’eau potable d’ici 2050.
Que faire pour changer cela ?
Que faire pour changer cela ? Nous vous proposons ici 8 astuces, toutes liées à l’expertise d’HYDRAO en matière d’eau
Sensibiliser et accompagner
Réduire la consommation dans nos habitations et activités quotidiennes par des gestes simples. Raccourcir les douches et couper l’eau pendant le savonnage qui représente 5 à 10L consommé par minute, fermer les robinets entre deux actions, réduire la durée et la fréquence des machines à laver. Vous pouvez également vous éduquer et éduquer sur l’importance de l’eau en expliquant les impacts des pénuries d’eau, comme les sécheresses, les conflits pour l’accès à l’eau ou les effets sur l’agriculture. Vous pouvez utiliser des campagnes de communication impactantes avec des affiches et des visuels, les réseaux sociaux ou en partageant des initiatives réussies dans votre région pour inspirer le changement.

Installer des équipements économes
Utiliser et promouvoir des systèmes qui limitent la consommation d’eau, comme des pommeaux de douches , mousseurs pour robinets, toilettes a double chasses, lave-linges et lave-vaisselle économes. Vous pouvez également informer et encourager les aides locales pour l’utilisation de récupérateurs d’eau de pluie ou autres systèmes écologiques. Des applications existent pour suivre la consommation d’eau ou détecter les fuites, utilisez les.

Récupérer et réutiliser
Collecter l’eau de pluie ou les eaux grises, puis les traiter pour les réutiliser, afin de limiter le prélèvement sur les ressources naturelles. L’eau de pluie est une ressource naturelle précieuse et gratuite qui peut être collectée pour des usages domestiques non potables en plaçant des cuves ou des citernes reliées à vos gouttières. Filtrez l’eau collectée pour éliminer les débris, feuilles et autres impuretés. Branchez le système de récupération à des équipements comme les toilettes, le lave-linge, ou utilisez l’eau pour arroser le jardin et laver la voiture. Grace a cette démarche, moins d’eau s’écoule vers les réseaux d’égouts ou les cours d’eau, réduisant les risques d’inondations et de pollution. L’eau de pluie captée localement ne nécessite également pas de traitement intensif ni de transport, contrairement à l’eau du réseau. En moyenne, une famille peut économiser entre 30 % et 50 % de sa consommation en intégrant ces systèmes, ainsi que réduire drastiquement ses factures d’eau.

Diminuer l’eau chaude
Réduire sa consommation permet également de limiter l’impact énergétique, qui représente 12 % de la consommation d’énergie. Moins d’eau chaude consommée signifie une réduction de l’utilisation de combustibles fossiles, souvent nécessaires pour produire de l’électricité ou chauffer l’eau. Cela réduirait également les émissions indirectes entraînées par le transport de ces énergies. Une consommation réduite d’eau chaude diminue la quantité totale d’eau utilisée, allégeant ainsi la pression sur les nappes phréatiques et les cours d’eau. L’eau utilisée doit être pompée, traitée et souvent chauffée avant utilisation. Réduire l’eau chaude économise ces étapes gourmandes en énergie.

Dire non au plastique
Remplacer les bouteilles d’eau jetables par des bonbonnes en verre réutilisables, des gourdes, ou des systèmes de filtration comme les filtres céramiques. Produire une bouteille en plastique requiert de 1,5 à 3 litres d’eau. Cela inclut l’extraction des matières premières, la transformation en granulés de plastique, et le moulage final. L’industrie pétrochimique, qui fabrique les plastiques, consomme également d’énormes quantités d’eau pour le refroidissement et les processus chimiques. Bien que le recyclage soit une solution préférable, il consomme tout de même beaucoup d’eau pour nettoyer et transformer le plastique.

Éviter la pollution
Traiter les eaux usées et éviter les rejets toxiques dans les milieux naturels. Les eaux usées, après traitement, peuvent être utilisées pour irriguer les cultures, pour une utilisation industrielle, pour l’arrosage des espaces verts et les usages urbains. En recyclant les eaux usées, on réduit le besoin de puiser dans les nappes phréatiques, qui sont souvent surexploitées et se régénèrent lentement. Des techniques comme les membranes filtrantes, la transition circulaire, les traitements biologiques (bactéries) et l’osmose inverse permettent de traiter les eaux usées avec une grande efficacité. Selon l’ONU, le recyclage des eaux usées pourrait satisfaire jusqu’à 40 % des besoins en eau d’une ville.

Adopter une alimentation responsable
Favoriser une assiette basée sur des protéines végétales, moins gourmandes en eau. La production de viande est extrêmement gourmande en eau : 15 000 litres d’eau sont nécessaires pour produire 1 kg de bœuf, 6 000 litres pour 1 kg de porc et 4 300 litres pour 1 kg de poulet. A contrario, la production d’1 kg de lentilles nécessite seulement 1 800 litres d’eau. Vous pouvez également privilégier les aliments locaux et de saison pour réduire les importations et l’empreinte hydrique et les irrigations intensives. Evitez au maximum de jeter des aliments : une pomme jetée correspond à 70 litres d’eau gaspillés. Réduisez votre consommation d’aliments transformés (biscuits, plats préparés) qui nécessitent davantage d’eau pour leur fabrication, leur emballage et leur transport.

Soutenir des producteurs responsables
Privilégier ceux utilisant des techniques économes comme l’irrigation goutte à goutte ou les approvisionnement en carburants à faibles émissions. Les producteurs responsables peuvent également collecter et utiliser l’eau de pluie pour irriguer leurs cultures ou nettoyer leurs installations en utilisant des systèmes de collecte ou en réduisant les prélèvements d’eau douce. L’utilisation de moins de pesticides et d’engrais chimique qui polluent les cours d’eau et nécessitent davantage de traitements est également a éviter. Ces méthodes peuvent réduire la consommation d’eau agricole jusqu’à 40 %.

Ensemble, nous pouvons agir dès aujourd’hui pour préserver cette ressource essentielle à la vie
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