Fin juillet, Line LORCHER, coach en écologie, nous a contacté car elle souhaitait parler du pommeau HYDRAO autour d’elle. Découvrant ce nouveau métier, nous avons voulu en savoir plus sur le quotidien de Line, fondatrice de l’entreprise s’enverdir. Nous sommes donc allés l’interviewer.
Est-ce que tu peux te présenter en quelques phrases ?
Je m’appelle Line LORCHER, femme active, avec comme passions les bons petits plats, les plantes, l’art, avec le désir secret (qui n’en est plus un maintenant) de se former à la céramique. J’ai créé s’enverdir pour encourager particuliers et entreprises à adopter des habitudes plus éco-responsables. Je voulais ainsi être en symbiose avec mes convictions. Avant cela j’ai fait 10 ans d’assistanat dans des PME entre Montauban et Paris. Au fur et à mesure, l’écologie a pris de plus en plus de place dans ma vie. Le fait que j’ai des enfants a aussi fait mûrir ma réflexion autour de l’écologie. J’ai alors voulu que mon travail soit le reflet de ma vie personnelle. Je voulais trouver quelque chose où je puisse m’épanouir. Je suis ainsi devenue coach en écologie.
Coach en écologie, qu’est-ce que cela signifie exactement ?
J’accompagne les personnes pour mettre en place des habitudes écologiques mais de façon naturelle. Le but est d’introduire l’écologie dans les habitudes de chacun de façon douce. Par exemple, avant de donner des conseils, je vais demander aux personnes comment elles fonctionnent dans leur cuisine ou leur salle de bain. Ce n’est qu’ensuite que je vais mettre en lumière des choses que les personnes peuvent changer. Chacun peut ensuite décider comment il souhaite mettre en place mes propositions. Soit on peut le faire de son côté, à son rythme, soit je vais accompagner les personnes dans leurs changements d’habitudes. En tant que coach en écologie, l’accompagnement est pour moi très important. En effet, je suis aussi passée par là avant et je peux donc rassurer mes clients en leur disant : « ne vous inquiétez pas, j’ai réussi, donc vous pouvez aussi y arriver ».
Pourquoi es-tu devenue coach en écologie ?
L’écologie est rentrée dans mon quotidien depuis 8-9 ans. J’y ai alors accordé de plus en plus d’importance. Avant, lorsque j’étais enfant, j’étais aussi très sensible à l’écologie. Ainsi, petite j’avais une certaine sensibilité aux animaux, à la nature et à l’environnement.
Puis, la vie faisant, j’ai un peu oublié cela. Je vivais à Paris, dans un monde de la surconsommation pas chère et du jetable.
Lorsque j’ai eu des enfants, cette sensibilité que j’avais petite m’est revenue. J’ai voulu alors me focaliser sur ce qui est plus clean, plus naturel. C’est finalement revenu naturellement et c’est devenu un plaisir. J’ai alors pris conscience que j’aime les choses bonnes et simples, celles qui sont réellement importantes.
A côté, au travail et dans le monde de surconsommation dans lequel je vivais, les besoins de certains m’ont alors paru de plus en plus superficiels. Je me demandais pourquoi certaines personnes se mettaient dans un état pareil pour des choses qui avaient si peu de valeur. D’autres choses comme l’environnement me paraissent à contrario beaucoup plus importantes.
J’ai alors commencé par mettre en place des habitudes éco-responsables dans mes entreprises. Je n’étais alors pas encore coach en écologie. Par exemple, à Paris, il n’y a pas de poubelles de tri par défaut. On est obligé de faire la commande auprès de la ville. Je m’en suis alors chargée car c’était pour moi quelque chose de normal et de naturel. Au fur et à mesure, je me suis alors dit que c’était ce que je voulais faire. Je voulais aider les gens à prendre des bonnes habitudes éco-responsables et à ne pas avoir peur de se lancer.
J’ai ainsi commencé s’enverdir il y a un an et la société a ouvert officiellement en janvier 2021.
Une définition d’écologie ?
L’écologie c’est une façon de vivre avec soi et avec les autres (les personnes, la faune et la flore) de façon respectueuse. Ce sont des échanges sains entre tout ce petit monde.
Que peut-on faire contre l’éco-anxiété ?
Souvent on arrive à l’écologie car on a eu un petit sursaut d’éco-anxiété. On a vu une vidéo ou des nouvelles à la télé. C’est le cas notamment quand on voit les incendies ou les inondations. On percute tout de suite et on veut alors agir. Généralement, l‘éco-anxiété, cette inquiétude liée à la dégradation de l’environnement, est alors encore faible.
Puis, plus on avance, plus le risque de tomber dans l’éco-anxiété est grand. Par exemple, je lis beaucoup d’études sur l’environnement. Cela fait partie de mon métier de ne pas dire de bêtises et de ne pas propager de fausses informations. J’ai ainsi pris connaissance du rapport du GIEC qui est quelque peu assez cash sur ce qui nous attend. Il ne dit pas qu’on va droit dans le mur mais bien qu’on est déjà au pied du mur…
Face à cette éco-anxiété, la seule solution est d’agir. Il n’y a que ça qui arrive à calmer ce sentiment.
C’est finalement la même chose que lorsqu’on est autoentrepreneur. Dans cette situation, on est parfois anxieux, on a des doutes et on se demande si ce que l’on fait est vraiment bien. Alors, à mon avis, il faut se dire « oui je peux et je dois le faire, car personne ne le fera à ma place ». En tant que coach en écologie et entrepreneuse, si je peux aider quelques personnes, même 2 ou 3, alors ce sera déjà une bonne chose. C’est le même raisonnement avec l’écologie et l’éco-anxiété. Les petits gestes du quotidien comptent !
Que peut-on faire pour l’écologie ?
L’intégrer dans sa vie, sans jugement. Essayer, tâtonner.
Sensibiliser les jeunes générations, des plus petits aux ados, c’est leur futur dont il est question.
En tant que coach en écologie, un conseil éco-responsable qui te tient à cœur ?
C’est difficile de n’en donner qu’un seul 😉
Faites attention au plastique et aux déchets. En ce moment je suis en Charente-Maritime, un département très engagé dans la préservation et l’écologie, et c’est certainement pour cela que je l’aime autant. On se balade parfois avec mes filles et on va ramasser les déchets que nous pouvons trouver dans les rochers ou sur les plages. Le plastique est pour moi l’une des choses les plus dévastatrices.
Un autre petit conseil : limitez au maximum votre consommation de bœuf.
Aussi : Protéger les ressources naturelles comme l’eau qui est sans doute la plus essentielle à notre vie sur terre.
Souhaites-tu rajouter quelque chose ?
L’écologie, il vaut mieux y aller en pleine conscience que de façon obligée. Or, c’est quelque chose qui va prendre de plus en plus d’importance. Je vois qu’il y a du changement, du mouvement et j’espère que les gens vont continuer à vouloir faire toujours mieux. Quelque chose est en train de se créer. Je ne sais pas si cela est dû au confinement où les gens ont vu les animaux reprendre leurs droits dans les rues. Mais il faut qu’on continue comme ça. Il n’y a pas de petites actions !
Merci à Line pour cet interview. Si vous cherchez des conseils pour un quotidien plus écologique, n’hésitez pas à la contacter. Elle sera de bons conseils !
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